Du « capital d’autochtonie » au « capital international ». Penser la structuration scalaire des capitaux et des espaces sociaux

Théories et méthodes
Par Fabrice Ripoll
Français

Le concept de capital, tel qu’il a été réélaboré par Pierre Bourdieu, connaît ces dernières décennies un grand succès qui va de pair avec l’invention de multiples variantes. S’il est incontestable que cela produit un mouvement général d’inflation lexicale et sémantique, ces nouvelles variantes ne doivent pas être rejetées a priori et méritent au contraire d’être discutées. Cet article constitue l’un des volets d’un travail inédit qui s’attache à l’ensemble des propositions intégrant plus ou moins explicitement l’espace géographique et plus largement la dimension spatiale du monde social. Il se focalise en particulier sur le cas des variantes qui soulignent d’une façon ou d’une autre l’échelle spatiale de production, d’usage et de reconnaissance des capitaux : du « capital d’autochtonie » au « capital international » ou « cosmopolite ». Elles ont en effet en commun de souligner la nécessaire contextualisation géographique de toute trajectoire et position sociales, de toute pratique inscrite dans des rapports sociaux, et de souligner que cette contextualisation se décline à plusieurs échelles possibles (du local à l’international). Il invite donc, en systématisant ces analyses, à expliciter et analyser la structuration scalaire des capitaux et des espaces sociaux.

  • capitaux
  • dimension spatiale
  • échelle spatiale (géographique)
  • espace social
  • épistémologie
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