Diversité et dynamique des couples populaires au regard de leur milieu social familial

Enquêtes
Une analyse statistique à partir des enquêtes Emploi (2011-2014) et Formation et qualification professionnelle (1993 et 2014/2015)
Par Thomas Amossé
Français

À partir d’un travail d’objectivation statistique conduit sur des enquêtes représentatives nationales, l’article examine la distance qu’entretiennent les couples populaires avec les autres classes sociales, ce qui permet d’en préciser la diversité ainsi que la dynamique d’ensemble. Définis à partir de la position socio-professionnelle de six membres de la famille rapprochée, sept « milieux sociaux familiaux » sont identifiés, qui se révèlent prédictifs de la situation d’un frère ou d’une sœur des couples enquêtés. Ces milieux renvoient à différents clivages de la nomenclature socio-professionnelle (entre activités industrielles et artisanales ; univers domestiques, des bureaux, des magasins ou des champs), invitant à dépasser les oppositions classiques entre ouvriers et employés et entre qualifiés et non qualifiés pour décrire la diversité des ménages populaires. S’ils ne sont pas en soi ordonnés, les milieux mis en évidence s’inscrivent dans un continuum hiérarchisé de pôles, des plus précaires et pleinement ancrés dans les classes populaires aux plus aisés et proches des classes moyennes. Dans le contexte d’ouverture sociale par les alliances conjugales observée pour les couples populaires entre 1993 et 2014-2015, la configuration que dessinent ces milieux apparait stable, ce qui permet d’envisager son utilisation sur d’autres données d’enquête.

  • classes populaires
  • milieu social familial
  • nomenclature socio-professionnelle
  • ouverture sociale
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